« La géographie, en introduisant des précisions de type spatial sur les lieux, sur les provinces et les circonscriptions, sur les limites, est garante d'une meilleure lisibilité du récit historique, d'une plus grande intelligence des faits du passé ». (Nordman-2018)
Pour savoir à quoi ressemble un bourg au début du XIXe siècle, il faut se tourner vers un document incontournable : le cadastre dit napoléonien.
Voulue par Napoléon et instituée par la loi du 16 septembre 1807, la constitution du cadastre, commencée sous l’Empire, s’est poursuivie jusqu’au milieu du XIXe siècle. En Pays basque, pour les cinq localités ici retenues, elle s’échelonna entre 1810 (Mauléon) et 1841 (Saint-Jean-Pied-de-Port).
Le 19e siècle voit les paysages du Pays basque se transformer au rythme de la mutation progressive des transports. Une carte de 1875 est particulièrement significative.
Au 19e siècle, les anglo-saxons inventent le tourisme, et le Pays basque est très rapidement touché de plein fouet par cette nouvelle mode.
Au 19e siècle, le train se développe. Bayonne est reliée à Paris via Bordeaux depuis 1855 et à Toulouse depuis 1863. Le tronçon Bayonne-Irun est inauguré en 1864 et la chemin de fer du BAB en 1877.
Rattacher le Pays basque intérieur à ce réseau est une priorité. Les travaux pour un “chemin de fer de Bayonne à St-Jean-Pied-de-Port avec embranchement d’Ossès à Saint-Etienne-de-Baïgorry” démarrent en août 1880 et se terminent en 1898 avec l’arrivée du premier train à Saint-Jean-Pied-de-Port le 16 décembre.
Les fleuves naissent de la terre qu’ils traversent. Chemins d’eau, ils structurent l’espace, délimitent des territoires et deviennent parfois frontières. Nourriciers, les fleuves attirent les populations qui s’installent sur leurs rives, ils transportent hommes et marchandises jusqu’au point de jonction avec le grand large que sont les estuaires et leur port. Y naviguer nécessite une batellerie diversifiée adaptée aux lieux, aux usages. Essentiel à la vie quotidienne, point de repère, le fleuve est dessiné, cartographié.